Nos faces Cachées d’Amy Harmon

IMG_7739-1.PNG

 

Auteur : Amy Harmon

Edition : Robert Laffont 

Nombre de pages : 437

Prix: 17,90e

Genre : Young adult, Romance, Drame

 

Résumé : 

Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l’on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu’il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu’à ce qu’il cesse de l’être…
Nos faces cachées est l’histoire de cinq amis qui partent à la guerre.
L’histoire d’amour d’une jeune fille pour un garçon brisé, d’un guerrier pour une fille ordinaire.
L’histoire d’une amitié profonde, d’un héroïsme du quotidien bouleversant.
Un conte moderne qui vous rappellera qu’il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous…

Mon avis: 

Au début, j’étais très réticente à lire ce livre. De cette auteure, j’avais déjà lu La loi du cœur que je n’avais pas franchement aimé … Mais au salon de Montreuil des amies bookgrammeuses m’ont convaincue de l’acheter, m’assurant que je ne regretterai pas l’expérience. En rentrant chez moi, j’ai rangé ce livre dans ma bibliothèque avec tous les autres en attente d’être lus et je l’ai oublié. J’ai oublié que j’avais ce livre entreposé là, juste sous mes yeux à quelques mètres de mon lit. Et après une journée particulièrement difficile, j’ai voulu me plonger dans une histoire qui me remonterait le moral et je l’ai trouvé ou du moins retrouvé. En le regardant je me suis dis pourquoi pas, de toute façon je n’avais rien à perdre. Je n’avais jamais lu le résumé, ni à l’époque ni maintenant et sincèrement je ne regrette pas. Me plonger dans une histoire sans en connaître la trame à quelque chose de grisant ! Alors je me suis installée bien confortablement et j’ai commencé la lecture. Et j’ai lu, lu encore lu, j’ai perdu la notion du temps. Quand pour la première fois, après avoir commencé la lecture, j’ai relevé la tête et il était plus de 4h du matin. Mais il m’étais tout simplement impossible de m’arrêter. Bon j’avais cours de très bonne heure ce jour-là alors il a bien fallu que je m’arrête pour dormir un peu, mais le sommeil a eu du mal à venir !

Il y a des jours où j’adore avoir 3 heures de transports aller-retour pour aller à la fac, parce que ca me laisse beaucoup de temps pour lire. Je n’ai pas perdu une minute de ces 3 heures, j’ai passé mon temps à lire, page après page. Le coup de cœur s’est installé petit à petit, au fur et à mesure. L’histoire est devenue addictive et captivante, elle m’a plongée dans un univers plein de joie et aussi plein de tristesse. Cette histoire m’a fait réfléchir au sens de la vie mais aussi sur la signification de la mort. Ce livre tout aussi poignant que magnifique fait aussi référence au culte de la beauté dans son sens mélioratif comme péjoratif. Je crois que je me dois de vous expliquer ce dernier point.

Pour mieux comprendre, il me faut vous parler des personnages, on les découvre réellement au moment où ils ne sont encore que des adolescents (des flash backs, nous en apprennent un peu plus sur leur enfance et l’histoire continue jusqu’à leur 22 ans à peu près).

Fern est ce qu’on pourrait appeler une fille « banale », voire même plutôt disgracieuse. Elle est rousse, petite, trop maigre avec des dents de traviole et est toujours fourrée avec son cousin « l’handicapé de service ». On ne peut pas dire qu’elle ait grand chose pour elle la pauvre. Ses seules passions dans la vie : la lecture de romans sentimentaux à l’eau de rose, l’écriture et Ambrose Young la star de lutte du lycée (jusque là, rien de bien nouveau pour une histoire young adult, mais attendez la suite).

Bailey est le cousin et le meilleur ami de Fern, malheureusement pour lui il est atteint de myopathie, cette maladie neuromusculaire qui provoque une dégénérescence des tissus musculaires. Au moment du lycée il est déjà dans un fauteuil, incapable de faire le moindre pas. Bailey a une « date d’expiration » beaucoup plus courte que la moyenne et ça tout le monde le sait. Son entourage et lui-même attendent juste de savoir quand sa courte vie prendra fin, mais en attendant Bailey se régale de chaque petite chose que la vie a à lui offrir.

Et Ambrose Young, la star de la lutte, adulé de toute la ville, le champion régional, jamais battu, la vedette au corps et au physique de rêve, mais qui derrière ses quatre vingt dix kg et son mètre quatre vingt, souhaite mettre fin à cet enfer. Il va donc prendre une décision radicale qui va changer sa vie et celle de toute la ville (vous n’en saurez pas plus !)

Ce livre nous pousse à croire qu’en réalité, la beauté n’a pas vraiment d’importance, ou du moins, qu’elle n’est pas toujours celle que l’on croit.

Sans trop vous spoiler ni même vous en dire trop, on va dire qu’Ambrose a été Hercule, le héros de toute une ville, une légende vivante, un demi-dieu, il est ensuite passé au statut de monstre, de tueur et d’assassin. Le pauvre a été défiguré… Mais pour Fern il a toujours été Ambrose Young son unique amour. Une fois, Ambrose lui a demandé pourquoi elle l’appelait toujours par son nom en entier « Ambrose Young », ce a quoi elle a répondu, je cite : « Parce que tu as toujours été Ambrose Young pour moi … Pas Ambrose, ni Brose, ni Brosey. Ambrose Young. Superstar. Super beau. Comme un acteur. Je n’appelle pas Tom Cruise par son prénom. Je l’appelle Tom Cruise. Comme Will Smith ou Bruce Willis. Pour moi, tu es comme eux. »

L’amour n’est pas toujours celui que l’on croit non plus. Ni même que la beauté ou la mort. Bailey parle de la mort ouvertement et en rit. Ambrose et Fern acceptent leur destin d’êtres médiocres avec le sourire. L’amour ne s’attache pas au physique, aux taches de rousseur, aux dents pas tout à fait droites, à la taille ou aux mutilations d’un visage, l’amour s’attache à un cœur, à une âme. Cette histoire ne fait que donner un visage à une expression courante « la beauté n’a pas de visage ».

J’ai adoré ce livre pour la simple et bonne raison qu’il nous pousse à être meilleur avec nos qualités et nos défauts, qu’il nous pousse à nous accepter nous même peu importe qui nous sommes et ce que l’on fait. Il nous pousse à accepter la vérité et à vivre avec. Il nous pousse à être des gens normaux !

Bien sur comme dans tous les livres young adult, il se passe des tragédies qui nous font pleurer et des situations drôles qui nous font rire. Et à la fin du livre après avoir tourné la dernière page, après avoir bien pleurer, bien souri et bien ri, on reste avec ce bien être qui nous réchauffe le cœur même en plein hiver par un temps glacial.

Après cette lecture qui m’a quand même bien secouée, j’étais apaisée, j’étais heureuse. Parce que oui ce livre m’a rendue heureuse et m’a redonné l’espoir.

Ce livre est merveilleusement triste mais merveilleusement bon. Il se passe des choses qu’on ne voudrait jamais vouloir arriver (pourquoi, pourquoi, pourquoi les auteurs nous font à chaque fois ce coup là hein ?!) mais à la fin, tous les malheurs qui sont arrivés au cours des 437 pages qui composent ce livre, sont remplacés par un bien-être naturel. Et après plusieurs nuits tourmentées par ce livre, à la fin de cette lecture, j’ai enfin pu dormir paisiblement.

C’est à ce genre de petits détails que je me rends compte à quel point un livre m’a marquée, à quel point il est devenu un coup de cœur ! Je le remarque à mes nuits agitées, à mes coups de cœur et à mes éclats de rire, à mes larmes qui coulent le long de mes joues ; je le remarque à mes inquiétudes et à ma profonde tristesse ; je le remarque quand pour la première fois j’ai utilisé des post-it pour marqué mes passages préférés ; je le remarque au fait de relire encore et encore certains passages, pour ne pas les oublier ou pour les apprendre par cœur ! C’est en toutes ces petites choses que je sais maintenant que ce livre est un véritable chef-d’eouvre, un coup de cœur qui aura marqué ma vie de lectrice à jamais !

Alors je vous conseille ce livre à tous ! Ne faites pas comme moi, ne le laissez pas pourrir sur une étagère en attendant un moment propice (qui ne viendra jamais, croyez-moi) pour le lire ! Lisez-le, vous ne le regretterez pas !

Je voudrais vous faire partager mon meilleur moment, la plus belle citation, ce que je retiendrais avant tout de ce livre : « La véritable beauté, celle qui ne s’efface pas, prend son temps. Elle résiste à la pression. Elle est incroyablement endurante. C’est la goutte lente qui fait la stalactite, le soulèvement de continents qui crée les montagnes, l’incessant martèlement des vagues qui fendille les écueils et arrondit leurs bords tranchants. De la violence, de la fureur et de l’intensité de la tempête, du rugissement des eaux nait le meilleur, qui n’aurait jamais existé sans ça. C’est pour ça que nous supportons tout. Que nous pensons que rien n’arrive au hasard. Nous espérons qu’il existe des choses que nous ne pouvons voir. Nous croyons qu’il y a des leçons à tirer de la perte, que l’amour est puissant et que nous portons en nous le potentiel d’une beauté si merveilleuse que nos corps ne peuvent la contenir ».

 

9 commentaires sur « Nos faces Cachées d’Amy Harmon »

  1. Wouaw ça c’est un témoignage touchant! C’est beau de voir l’effet que ce livre a sur chacun. Merci d’avoir partagé ça avec nous. si je ne l’avais pas déjà lu, je l’aurais pris dans mes mains tout de suite pour le découvrir. Mais l’ayant déjà lu, je reconnais chacun des sentiments que tu exprimes, et me replonge dans ces sensations que seul un coup de coeur peut délivrer… Merci!

    Aimé par 1 personne

  2. Lu il y a peu de temps aussi, je ne regrette pas du tout cette lecture qui a été un véritable coup de coeur ! Quand un livre est autant aimé que celui-ci, on a toujours un peu peur de mettre la barre un peu trop haute, mais là, toutes les éloges qu’il reçoit sont amplement méritées !

    Aimé par 1 personne

    1. Lis le lis le lis le !!! C’est mon plus gros coup de coeur de cette année 2017 ! J’ai prévu de le lire en anglais et d’avoir tous les livres possibles et imaginables de ce livre que j’adore à un point inimaginable !!! Alors lis le ❤

      J’aime

Laisser un commentaire